Suite au crash d’un de ses Junkers 52 qui a fait 20 victimes dans les Grisons, la compagnie JU AIR va pouvoir, moins d’un mois après l’accident, reprendre ses vols sous certaines conditions.
L’Office Fédéral de l’Aviation Civile (OFAC : équivalent Suisse de la DGAC), alors que l’enquête visant à déterminer les causes exactes de l’accident qui a endeuillé la communauté aéronautique est encore en cours, demande que soient respectées trois conditions pour la reprise des vols des appareils Ju-52. L’administration fédérale ayant jugé qu’une interdiction totale de vol ne se justifiait pas.“A ce jour, rien n’indique que ce type d’avion souffre d’un problème technique d’ordre général”, écrit l’OFAC dans un communiqué jeudi dernier. Les appareils seront donc autorisé à voler, comme la compagnie a prévu dès ce vendredi.
Cependant, l’OFAC exige de la compagnie JU-Air qu’elle applique des hauteurs de vol minimales supérieures à celles prescrites par la législation. Deuxièmement, les avions doivent dès à présent embarquer un enregistreur de données GPS afin de permettre de tracer les vols et enfin les passagers devront rester attachés durant le vol. Les visites dans le cockpit feront aussi l’objet de restrictions pendant le vol.
La compagnie a apprécié la décision rapide de l’OFAC et assure qu’elle se conformerait à ses exigences. Une grande partie d’entre elles ont été suggérées par Ju-Air elle-même, a-t-elle indiqué jeudi. L’OFAC se réserve de son côté le droit de prendre d’autres mesures à court terme suivant l’évolution de l’enquête du bureau des accidents. Cette enquête pourra prendre plusieurs semaines, voire des mois, a rappelé l’OFAC.
Ces mesures interviennent après l’accident le 4 août dernier d’un Junker au Piz Segnas, dans les Grisons, le plus grave survenu en Suisse depuis 17 ans. Les trois membres d’équipage et les 17 passagers ont péri. L’avion en rovenance de Locarno (TI) aurait du atterrir à Dübendorf (ZH) où la Cie JU Air est basée.