Le jugement a été rendu public en ce mercredi 24 octobre lors de la cérémonie de remise du Grand Prix du Patrimoine de l’Aéro-club de France, pour lequel avaient été sélectionnés cinq finalistes choisis parmi dix candidats. L’association Les Casques de Cuir (La Ferté Alais) remporte la Coupe du Gifas pour la qualité de la restauration de son Corsair F – AZEG, mais 2 autres appareils ont également étés primés.
C’est à l’issue d’une longue délibération et d’un choix difficile que le Jury a annoncé son verdict, attribuant à l’association Les Casques de Cuir (Collection Salis) la Coupe du GIFAS, historiquement très engagé dans la préservation du patrimoine aéronautique Français.
C’est la famille Salis au grand complet et quelques membres des Casques de Cuir qui sont montés sur scène pour recevoir la distinction des mains de Pierre Bourlot, Délégué Général du GIFAS et du Général Vincent Carré, pour la magnifique restauration et la remise en état de vol du Chance Vought F4U -5N CORSAIR, après 10 années de labeur.
Cette remise en état fut rendue possible par une volonté de cette association qui œuvre au quotidien dans un objectif d’insertion, en y associant des élèves du Lycée de l’Aérien Aristide Briand du Blanc-Mesnil, guidés et encadrés par un groupe de bénévoles, anciens professionnels d’EADS .
La coupe AIRitage, (association nationale liée à Airbus Group œuvrant principalement pour la pérennité du Patrimoine industriel d’Aérospatiale, Matra et EADS), quant à elle, était remise par Philippe Lemasson (Airbus Group) à Yves Soudit de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Aéronautique du Charolais à Paray le Monial, auteur de la remise en vol, en 2018, du planeur Castel 311P N° 18/289 (F-CBYE) de 1951 stocké en piètre état à la suite d’un accident en 1965… soit plus de 53 ans après son immobilisation.
« Notre patrimoine ne se réduira jamais à des machines, aussi amoureusement et fidèlement conservées et restaurées puissent-elles être ! « précise Catherine Maunoury. « Si nous tenons tant organiser et à doter, avec nos partenaires, un Grand Prix du Patrimoine, c’est dans un esprit de filiation, le respect de celles et ceux qui nous ont précédés, le respect de l’esprit qui les animait (…) Nous intéresser au patrimoine relève alors de la nécessité, en prenant garde de ne pas nous contenter des aspects techniques mais de nous souvenir de l’esprit qui inspirait ces machines… Le Grand Prix du Patrimoine est l’occasion de n’oublier ni les uns, ni les autres. »
Ph. Chetail